Il parait que la quenelle est un geste anti système. On ne connait pas bien son histoire, ni son sens, on sait juste qu’un histrion et quelques suiveurs télévisuels et désormais nos édiles et nos médias en ont fait tout un fromage.
Alors contre cette quenelle, je propose aux opposants aux délires de cet histrion, dans un grand éclat de rire, la paupiette. Oui, au patrimoine de notre bonne cuisine bourgeoise, la paupiette vaut bien la quenelle.
Pour l’histoire et bien, inventons mes bien chers frères et soeurs, inventons une généalogie de la paupiette apparue en 1742 dans un libre de recette et qui depuis fait le bonheur de nos tables dominicales. Imaginons lui un glorieux passé révolutionnaire. Oui face aux bayonnettes de la salle du Jeu de Paume, c’est deux points serrés l’un contre l’autre à hauteur de poitrine et frappé trois fois, pour les trois coups du destin, avant d’ouvrir dans un geste fraternel son coeur à l’ennemi, dans un grand chant révolutionnaire. Imaginons Danton et Cambacérès faire ce geste avant de perdre la tête sur l’échafaud de l’arbitraire.
Ensuite l’histoire se poursuit sur les barricades de 1848 et sur celles de la glorieuse défense communarde d’un Paris populaire et égalitaire. Oui la paupiette, grande geste républicaine et populaire, associant bourgeois et ouvriers pour la conquête des coeurs et des esprits.
Contre la quenelle, ce petit geste vulgaire associant le sexe et la barbarie, je propose la paupiette, geste unitaire et républicain. Monsieur le ministre de l’Intérieur, amis élèves, frères et soeurs en équité républicaine, adoptons ensemble cette paupiette pour lutter contre l’infâme…
Tout ce la est bien bon, mais qu’est ce je vais manger ce midi, quenelle ou paupiette? Car bon sang, c’est d’abord de gastronomie que nous devrions tous parler 🙂
La terre Adele lit... 